BONNE ANNEE LES LUTTES !

Soutien aux « gilets jaunes »

Après les manifestations contre la privatisation des transports, les actions contre la casse des hôpitaux comment ignorer l’évènement social majeur de 2018 : une réaction populaire qui vient de loin ? Ce mouvement est avant tout motivé par le mal-vivre et porte des revendications que nous partageons et pour lesquelles nous luttons : augmentation du SMIC et des salaires, indexation des retraites sur le cout de la vie, égalité femmes/ hommes, exigences démocratiques nouvelles, accompagnement social de la transition écologique.

Cette colère vient de loin : Après des années d’austérité, de sacrifices, de précarisation, de casse des services publics imposés par les gouvernements successifs de Sarkozy à Hollande et d’Hollande à Macron, après la faillite du PS converti en champion du social- libéralisme nous aboutissons à une confusion politique qui crée une abstention record et une méfiance simplificatrice envers le « politique ».

Devant ce mouvement qui tient bon, Macron ajuste une double stratégie : d’un côté gel de quelques annonces, quelques promesses pour le futur, et le projet marketing d’une « grande consultation nationale », de l’autre une répression policière violente accompagnée d’une impressionnante campagne médiatique contre « la violence et les casseurs » de ce peuple qui revendique au lieu de se tenir bien sage et de souffrir en silence.
Bien sûr, rien sur l’origine de cette colère, rien sur la violence sociale policée et moins bruyante, rien sur la désespérance populaire, rien sur le mépris de classe assumé par le président des riches.
Jusqu’où ira ce mouvement ? Soutenu par une grande majorité de la population, les revendications ont gagné en maturité, et l’organisation a progressé. S’il se défini comme « voulant échapper à la mainmise des partis politiques » , rien n’interdit les convergences avec d’autres forces.
Nous communistes, soutenons ce mouvement porteur d’un réel combat de classes. La suite sera dans sa capacité à déjouer les oppositions artificielles que le pouvoir dresse entre les différentes catégories de travailleurs, à rencontrer, dépasser les apriori et se réapproprier la réflexion politique, dialoguer et agir avec toutes les forces engagées dans les luttes, aboutir à un mouvement social d’ensemble et établir un rapport de force instaurant une démocratie nouvelle