Universités : vers un chaud printemps ?

Universités : vers un chaud printemps ?

Les quelques 700 000 élèves de terminale découvraient le 15 janvier 2018 le site de la nouvelle plateforme « parcoursup ».
Les lycéens auront jusqu’au 13 mars pour formuler 10 vœux non hiérarchisés accompagnés d’une fiche « fiche avenir » remplie par l’établissement (bulletins de notes, avis du conseil sur l’orientation, lettre de motivation) qui devront satisfaire les « attendus » que les universités publieront sur « parcoursup ».
Côté fac, quelles capacités d’accueil ? et sans nouveaux moyens -austérité oblige- comment satisfaire les 40 000 nouveaux étudiants attendus ?
Aux enseignants -chercheurs la responsabilité de fixer eux-mêmes les critères du tri et s’ils refusent, de façon logique, puisque le métier des agents de service public et d’accueillir et de former tous les étudiants, ils en paieront les conséquences entre les « bonnes » universités qui auront opéré le filtre et les autres qui devront se contenter du « tout- venant ».
Pendant ce temps-là, personne ne parle des classes préparatoires et de leur coût.
Du lycée à l’université en passant par les bacs pros, les réformes engagées s’inscrivent dans une logique minutieusement calculée faite de sélections, d’inégalités entre élèves et établissements.

Les universités en chiffres

1,6 millions d’étudiants inscrits à l’université à la rentrée 2016/2017 soi + 1,9% de plus que l’année précédente
11% : La part d’enfants d’ouvriers à l’université
30% : la part d’enfants de cadres supérieurs à l’université
50% : La part des enfants de cadres supérieurs dans les classes préparatoires aux grandes écoles
2,7% : La part des enfants d’ouvriers dans les classes préparatoires aux grandes écoles
6,7% : La part des enfants d’employés dans les classes préparatoires aux grandes écoles
45% : Le pourcentage d’enfants de cadres qui ont un diplôme d’une grande école contre 10% pour ceux des ouvriers